Les enjeux de l‘eau, un défi pour l’avenir – La dépêche – 18/11/16

Cinq ans et 29 M€ d’investissements à engager pour lutter contre la pollution, prévenir les inondations, préserver la ressource et les milieux aquatiques, et favoriser les loisirs sur la rivière.

Ce deuxième contrat de rivière Célé 2014-2019 est ambitieux. Mardi après-midi, salle Balène, la commission locale de l’eau (CLE) du Sage Célé et le comité de rivière ont siégé, afin de renouveler leur bureau et pour faire le point sur les dispositifs.

Concernant la qualité des eaux, Martin Malvy, président de la CLE, tout comme Bernard Laborie, vice-président, ont exposé une situation délicate. «Depuis seize ans, nous avons mené un combat remarquable pour améliorer la qualité de l’eau et rouvrir des zones de baignade. Mais la réglementation s’est durcie, je ne le conteste pas, mais elle modifie le niveau de qualité de l’eau. On pouvait se baigner à Espagnac, on ne peut plus».

Pourtant l’eau y est de meilleure qualité aujourd’hui qu’hier ! Un constat quelque peu amer des membres de la commission qui vont repartir au combat pour viser de nouveaux les exigences sanitaires requises pour 2021.

Notez que ce bassin hydrographique compte 74 points de mesures de la qualité des eaux. Une dizaine de sections de cours d’eau ont été identifiées de mauvaise qualité bactériologique. C’est le cas en aval de Figeac.

Pour y remédier : un programme de travaux d’assainissement, un plan d’actions territoriales avec des dispositifs pour les exploitations agricoles, ou encore, pour le volet ressource en eau : des interventions sur les réseaux d’alimentation d’eau potable. Se décline aussi dans ce contrat rivière la restauration de cours d’eau, la préservation de zones humides et d’espèces aquatiques, etc.

Au rang des priorités 2014-2019, on retiendra le volet prévention des inondations : améliorer l’alerte aux populations et la gestion de crise, réduire la vulnérabilité du bâti en zone inondable.

Le dossier très sensible de la continuité écologique sera aussi un enjeu de ce contrat rivière Célé qui accompagne les propriétaires d’ouvrage dans la réhabilitation ou l’effacement de leur chaussé, comme les y contraint désormais la loi. 21 dossiers sont concernés sur ce bassin, l’agence de l’eau en a déjà validé six, en apportant son concours financier.

Face aux inquiétudes dans l’assemblée, Philippe Gramont, directeur de la direction départementale des territoires, et Didier Renault, chef du service eau, forêt et environnement rappelaient les impacts de tels ouvrages et l’intérêt de ne plus faire obstacle au cours de l’eau.

L’agence de l’eau Adour Garonne est un partenaire incontournable de tous ces projets portés par le syndicat mixte du bassin Rance et Célé, avec un soutien financier de 60 à 70 % en moyenne. Son directeur, Laurent Bergeot, notait : «Le succès de nos opérations, ce sera la qualité de nos rivières qui nous le dira. Quatorze masses d’eau sur 28 devront passer d’un état moyen à un état bon d’ici 2021, c’est-à-dire demain».