La faune
La faune est très variée au bord du Célé, voici un aperçu de ce qu’on peut y découvrir
Le Balbuzar pécheur
Le Balbuzar pécheur est un rapace diurne piscivore de taille moyenne aux longues ailes étroites. De la famille des aigles, on le reconnait à sa tête blanche barrée d’un bandeau noir sur l’œil, son dos est sombre et son ventre blanc, ses pattes dénudées sont terminées par de longues serres. Le balbuzard affectionne le bords des lacs, les fleuves et les rivières. Il est présent partout en Europe, à l’automne, il quitte les régions du Nord et migre vers l’Afrique subsaharienne. Il se nourrit de poissons capturés à la surface de l’eau comme les carpes, les tanches, brèmes ou autres goujons. On le voit survoler le cours d’eau du Célé à une dizaine de mètres de hauteur pour repérer sa proie, ensuite il plonge tête première et immerge ses serres en avant pour agripper solidement les poissons les plus glissant qu’il ramène sur son perchoir pour le dévorer. Volumineux, le nid est un amas de branches construit sur un arbre, un rebord rocheux ou une plate-forme artificielle. En avril, la femelle pond 3 œufs qu’elle couve durant plus d’un mois, les jeunes s’envoleront 50 jours plus tard. Après quelques années de déclin, la population semble se stabiliser. Le Balbuzard pêcheur bénéficie d’une protection totale sur le territoire français
La bergeronnette des ruisseaux
La bergeronnette des ruisseaux est un passereau appartenant à la famille des Motacillidae. On la confond facilement avec sa cousine la bergeronnette printanière, si son dos est également gris, son ventre jaune vif, ses pattes rosées et une très longue queue permet de la reconnaître. Comme toutes les bergeronnettes c’est un oiseau élégant, son vol est onduleux et saccadé, une fois posée elle hoche fortement la queue. Le chant est un trille aigu.
Comme son nom l’indique la bergeronnette des ruisseaux vit au bord de l’eau, elle préfère les courants aux eaux calmes. Elle niche dans les anfractuosités de la roche ou d’un mur, sous un pont ou le long de la rivière entre les pierres ou les racines.
A partir du mois de septembre elle migre pour la Méditerranée ou l’Afrique du Nord. Elle reviendra l’année suivante au mois d’avril construire son nid et pondra quatre à six oeufs que les parents couveront alternativement pendant une quinzaine de jours avant de leurs donner la becquée une quinzaine de jours encore. Elle se nourrit essentiellement d’insectes, de libellules et de larves qu’elle attrape entre les rochers du cours d’eau. C’est un oiseau très actif.
La Bergeronnette des ruisseaux bénéficie d’une protection totale sur le territoire français depuis l’arrêté ministériel du 17 avril 1981.
La bergeronette grise
La Bergeronnette grise est une espèce de petit passereau, si sa robe est grise on remarque surtout ses contrastes de couleurs noire et blanche. On la trouve dans la plus grande partie de l’Europe et de l’Asie, sédentaire elle peut être amenée à migrer vers le sud si les conditions climatiques se durcissent. On la trouve naturellement au bord du Célé car elle affectionne particulièrement les points d’eau et les espaces découverts. Elle niche sous les toits, dans les interstices des murs de pierres ou dans les trous d’arbres. Son vol ondulant est très rapide et nerveux, au sol on la voit marcher à petits pas en agitant constamment la queue à la recherche de nourriture. C’est un insectivore se nourrissant de mouches, moustiques, fourmis et autres insectes qu’elle picore en suivant les berges de la rivière mais elle peut aussi les saisir en vol. Au printemps la bergeronnette construit son nid dans le sol avec des brindilles et de la mousse, la femelle pond 5 à 6 œufs qu’elle couve 2 semaines environ, les oisillons sont nourris par les parents une quinzaine de jours avant de prendre leur envol. La Bergeronnette grise bénéficie d’une protection totale sur le territoire français depuis l’arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire.
La buse variable
La buse variable est facilement reconnaissable, c’est un rapace diurne très actif, plutôt râblé, avec une tête ronde et une courte queue. Vivant généralement en couple, on la remarque immobile sur un poteau de clôture ou dans un champ surveillant son territoire de chasse, sédentaire elle y passera toute sa vie, soit 25 ans environ. En vol on la reconnait grâce à la couleur de ses larges ailes blanches bordées de marron, son vol est circulaire et plannant. Elle se laisse facilement observer à distance à condition de rester dans votre véhicule mais s’envolera rapidement dés que vous ouvrirez votre portière. Son cri est très aigu et répétitif.
Opportuniste La buse variable se nourrit essentiellement de rongeurs, de reptiles, d’insectes et de petits oiseaux. Sa vue serait la plus perçante de tous les oiseaux de proie.
Elles nichent généralement dans les bois sur des arbres élevés, la femelle pond 3 à 4 œufs, C’est le mâle qui nourrit la femelle pendant que celle-ci couve les oeufs 35 jours environ. Les jeunes sont très dépendants des parents qui les nourrissent de longues semaines. C’est un rapace trés répandu dans toute la vallée du Célé, la Buse variable bénéficie d’une protection totale sur le territoire français.
Le chevalier guignette
Le chevalier guignette est un petit échassier, oiseau migrateur, on le retrouve à la belle saison le long des berges des cours d’eau et des étangs. Il apprécie les bancs de galets du Célé. L’automne venu, le chevalier guignette migre à des milliers de kilomètres de notre région vers ses quartiers hivernaux au sud du Sahara. Son plumage est d’une couleur marron grisâtre, son ventre est blanc.ses pattes sont grises, comme tout les limicoles son bec long et fin lui permet de fouiller la vase en quête de pitance. Il se nourrit de vers, d’insectes, de larves ou d’araignées. Bien que solitaire on peut le voir en petits groupes déambulant sur les berges de la rivière. Le nid est caché dans la végétation touffue. C’est une coupe recouverte de végétaux, la femelle pond 3 à 5 oeufs, que les parents couvent 3 semaines environ, à leur naissance les chevaliers guignette sont capable de se nourrir seuls et prennent rapidement leur autonomie. C’est une espèce très répandue, le chevalier guignette bénéficie d’une protection totale sur le territoire français depuis l’arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés.
Le cincle plongeur
Le cincle plongeur est un petit oiseau qui vit le long des cours d’eau au bord de zones peu profondes, rocailleuses ou couvertes de galets. Son dos est de couleur gris foncé écaillé alors que son ventre et sont cou sont blancs d’ou la confusion avec le merle à plastron. C’est un oiseau sédentaire sauf dans les conditions hivernales extrêmes ou il sera amené à migrer. Il trouve sa nourriture dans l’eau, essentiellement des larves aquatiques ou des petits poissons qu’il repère en restant de longs moments aux aguets sur un caillou ou bien sur une branche, il marche littéralement dans l’eau voir immergé ou à contre courant, c’est aussi un bon nageur capable de rester de longs moments sous l’eau à la recherche de sa pitance. Son vol droit, rapide est direct, quelques centimètres au dessus de l’eau à la recherche d’insectes volants. Le cincle plongeur niche prés des cours d’’eau dans une cavité rocheuse, sous un pont ou dans un trou dans un mur. Au printemps la femelle pond 4 ou 5 oeufs qu’elle couve une quinzaine de jours environs, les jeunes sont nourris par les 2 parents pendant un mois. Le cincle plongeur n’est pas menacé, il s’épanouit relativement bien le long du Célé et il est fréquent de le voir marcher sur les galets, insatiable à la recherche de sa nourriture.
Le canard Colvert
Le canard Colvert vit généralement en groupe, on ne peut manquer de le remarquer il est très présent tout au long du Célé. La robe du mâle est plutôt grise avec des reflets bruns violacés, le cou et la tête d’un vert foncé sont séparés de la poitrine par un collier de plumes blanches. La robe de la femelle tire sur le marron clair tacheté de blanc et de brun foncé, le ventre est la queue sont plutôt clairs. Le bec est jaune et les pattes orangées.
Le Colvert est très bruyant et ses cancanements sont caractéristiques. C’est un barboteur, il patauge dans des eaux peu profondes, sa nourriture est composée de végétation flottante ou de graines glanées sur les berges. Végétarien il se nourrit également d’insectes, mollusques ou d’œufs de poissons.
Son vol est très rapide, il peut atteindre les 80 km/h, son envol est soudain et instantané tête et cou tendus vers l’avant avec un battement d’ailes peu ample et rapide. Le nid du Colvert est construit à même le sol caché dans la végétation, la femelle pond une dizaine d’œufs qu’elle couvera un mois environ, dés que les plumes auront remplacés le duvet les jeunes se nourriront eux mêmes.
Le canard Colvert est un gibier réputé et sa population n’est pas en danger, il s’adapte assez facilement aux évolutions de son habitat.
Le grand Cormoran
Le grand Cormoran, véritable terreur des cours d’eau est un oiseau aquatique de de taille moyenne à grande, au plumage noir aux reflets violines avec un bec crochu jaune et un long cou flexible, ses doigts sont palmés. On peut le voir seul ou en compagnie immobile sur une branche d’arbre observant le plan d’eau en permanence. Son vol est puissant et ferme entrecoupé de bref planning. Il se nourrit principalement de poisson et porte une rude concurrence aux pécheurs de loisirs. Il y aurait 1500 cormorans dans le dans le Lot (chiffre Février 2014) Un cormoran mange 500g de poisson par jour, il est capable de rester sous l’eau pendant plus d’une minute, il plonge et capture sa proie avec le bec, puis remonte celle ci en surface pour l’étourdir avant de l’avaler. La femelle pond 3 à 4 oeufs que les 2 parents couvent un moi environ, si les poussins sont nourris par les deux adultes pendant plus de 2 mois, ils prennent leur envol au bout de 45 jours.
La Loutre
La Loutre est un animal solitaire très difficile à observer car son activité est essentiellement nocturne et crépusculaire, c’est un carnivore semi-aquatique au corps fuselé et aux pattes palmées, sa fourrure bourrue très dense la protège de l’élément liquide. La Loutre d’Europe mesure un peu plus d’un mètre environ pour une dizaine de kilos, elle peut rester en apnée jusqu’à huit minutes sous l’eau. En France on la trouve majoritairement en Bretagne et en Auvergne, elle recolonise le Célé, peut-être le gage d’une bonne santé écologique de notre rivière. C’est un mammifère majoritairement piscivore, son régime alimentaire, un kilo par jour, est constitué essentiellement de poissons, batraciens, petits mammifères et crustacés. Elle vit dans un terrier sur les berges ou dans tout autre cavité de la rivière. Après une période de gestation de deux mois, les femelles mettent bas de 1 à 3 petits loutrons qui resteront avec leur mère jusqu’à l’âge de six mois environ. Dépourvue de réserve de graisse, la loutre n’hiberne pas, elle doit aussi chasser en hiver. En France, Depuis son inscription, en 1981, dans la liste des espèces protégées, la population de la loutre est remontée à 2 ou 3 000 individus (chiffre 2010).
Le martin pêcheur
On l’appelle communément flèche bleue, en effet sa vitesse de 40 km/h en vol direct au ras de l’eau associée à la couleur de son dos et de ses ailes bleu turquoise irisé accentue cette sensation de vitesse, son ventre est orangé. On le rencontre sur les rives du Célé prés des eaux calmes, peu profondes et claires. Généralement perché sur une branche ou un poteau ou en vol stationnaire scrutant la surface de l’eau à la recherche de ses proies, des poissons d’une dizaine de centimètres. Il plonge verticalement et son bec puissant saisi le poisson et il remonte en battant vigoureusement des ailes pour regagner son perchoir et assommer sa proie avant de l’avaler tête en avant. Son cri s’apparente à un sifflement aigu caractéristique. Pendant la période de nidification, le martin pécheur se baigne quotidiennement pour effectuer sa toilette. Les martins nichent dans un terrier creusé dans les berges. La femelle pond ses six ou sept oeufs que les parents couvent à tour de rôle, au bout de 4 semaines les jeunes quittent le terrier. Il dort dans les arbres ou la végétation le long du cours d’eau. Ils ne sont pas menacés mais leur population est en régression notamment à cause de la pollution qui trouble les eaux.
Le Ragondin
Le Ragondin que l’on peut confondre avec le rat musqué ou le castor est un rongeur originaire d’Amérique du Sud, il a été introduit au 19e siècle pour l’exploitation de sa fourrure. L’espèce colonise les rivières et les milieux humides. On le trouve plus sporadiquement sur le Célé, il provoque de nombreux dégâts sur le plan écologique et sur les activités humaines. Son habitat est constitué d’un terrier long d’une dizaine de mètres avec plusieurs entrées dont une subaquatique, creusé le long de la rivière, ces terriers participent à l’érosion des berges et fragilisent les ouvrages comme les murets. Le ragondin provoque également de gros dégâts aux cultures de céréales et de maraîchage mais aussi sur la faune par la destruction des nids d’oiseaux aquatiques. Rongeur herbivore, son régime est constitué de céréales comme le maïs ou le blé, de racines, d’herbes, de glands et il s’adapte facilement à son environnement. La femelle a deux ou trois portées par an de cinq ou sept petits en moyenne qu’elle allaite durant 7 à 8 semaines.
Adulte, il n’a aucun prédateur naturel, en France il est classé parmi les nuisibles.